Je suis un tambour, par Catherine Dajczman

Il semblerait que le rythme soit la manifestation musicale la plus primitive, antérieure à la mélodie et à l’harmonie.

Je dépose ici mon amour du rythme et des tambours. Voici en guise de partage un texte « hommage au tambour » que j’ai écrit, puis enregistré et mis en image. Quand je joue des tambours, quelque chose de la nature première de mon être s’anime et se régénère. Le silence se fait dans ma tête et quelque chose saisit, à travers le rythme, l’énergie demandée pour accompagner l’autre vers sa nature propre. Les tambours sont devenus pour moi de véritable voie de passage me permettant d’entrer dans un état de présence et de contribuer à faire émerger celui des participants que j’accompagne.

France Schoot-Billmann (1985) nous partage que dans différentes cultures, les musiciens cherchent le rythme juste qui permettra au sujet d’entrer en « transe ». Elle explique que le musicien- accompagnateur doit développer une écoute sensible afin d’offrir le « bon » rythme – en accord avec la fréquence changeante du sujet – qui lui permettra de vibrer à sa véritable nature. Comme le nomme avec justesse la psychanalyste, « le code-rythme existe » ce n’est pas le musicien qui le crée, son art de thérapeute est plutôt de percevoir dans l’autre le rythme du recodage en cours, de savoir à tout moment où il en est ».

Bonne écoute 🙂

Catherine Dajczman